042. Pâques au balcon

Hanga Roa (Île de Pâques), le 6 décembre 2008

Bien que Noël approche – comme en témoigne le grand sapin illuminé qui orne le village –, nous continuons à nous balader en mini-short bien moulant et en débardeur sexy. L’eau ici, en l’absence de lagon protecteur, est plus fraîche qu’en Polynésie française et ça fait du bien sous cette chaleur.

Ça doit être bizarre de fêter Noël dans l’hémisphère sud. Tout le folklore autour du Père Noël, de ses rennes et de son traîneau, les pubs Kinder Surprise, les chants à la con du genre "Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver", tout cela doit sembler bien ridicule sous ces latitudes.
Quoi qu’il en soit, nous avons bien atteint l’Île de Pâques et nous y passons cinq jours. Ce n’est pas bien grand comme île et c’est complètement paumé, vu que la terre habitée la plus proche (l’île de Pitcairn) est à environ 2.000 km. Mais comme la moitié des 4.000 habitants sont chiliens, il y a une bonne ambiance hispanisante un peu moins moribonde qu’en Polynésie française.

C’est un vrai rêve de gosse d’être ici. Il y a des statues trop jolies tout partout ; on les appelle des moai. Les moai ressemblent beaucoup à mon vieil ami Filipu, je trouve.

Avec Ariane, nous avons eu une idée de dessin animé avec des moai. Ça se passerait sur une île sans êtres humains, peuplée exclusivement de moai vivants (tous des mâles). On verrait les moai naître de la montagne, se déplacer en lévitant et manger des arbres comme s’il s’agissait de simples grissini. Ils communiqueraient à l’aide d’un mot unique prononcé en permanence : "Moa" (un son vibrant comme celui qu’on imagine pour un vaisseau spatial en stationnement ou pour un champ d’énergie dans un film de science-fiction). Bref, ce serait une bande de moai égoïstes et consuméristes qui finiraient par détruire leur terre et s’entretuer. A la fin, le dernier moai rencontrerait, à force d’errer tout seul, un moai femelle qui lui apprendrait la vie d’un regard. Il lui rendrait son regard et prononcerait pour la première fois un nouveau mot : "Toa". Bon j’avoue, c’est un peu pompé sur le film Wall-E et sur une vieille pub EDF vantant les mérites du développement durable, mais vous nous permettrez d’ignorer dignement vos critiques envieuses. Comme disait Vincent Van Gogh, l'art affamé n'a point d'oreille.


7 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci d'avoir penser aux assistants de prod la Lage!!!!
Bon fais moi signe si tu passe en argentine que je suive ça sur ton blog!
LA Colle!

Anonyme a dit…

Merci de me ramener un bébé MOAÏ pour mon petit Noël, mumisa.

lajesse a dit…

Merci de m'en ramener un aussi !!!
Non mais franchement c'est génial, et ça me rappelle les "mogwaï" (désolé pour l'orthographe) qu'on évoquait avec Jadou étant plus jeunes...

Ah, au fait, je tiens à te dire, avant que ce blog ne se meure, que je me suis régalé, oui je dis bien RéGALé, en parcourant ce blog depuis maintenant plusieurs mois avec une réelle attention.
Bravo, et continue sur cette voie-là, voilà !

Ah oui, j'espère tout de même que ton dernier article sera un véritable feu d'artifice, plein de couleurs, de souvenirs et de belles images, car ce blog ne mérite pas moins bien qu'une très belle fin !

Gros bisous à toi, et à ta douce aussi.

Anonyme a dit…

Je partage totalement ton point de vue sur Noël dans l'hemisphere sud... Short, claquette, ne rime pas avec bien avec pere noel et et clochette !
Twistan

Anonyme a dit…

hello jonath, cest bad mumusse: qui te parle!!
c est pour quand le retour sur paris?

Jonath a dit…

Pour Mumisa et LaJesse : Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Pour le prétendu "Bad Mumusse" : On rentre le 23 décembre en France. A Paris, je ne sais pas...

Pour La Colle : J'te kiffe, j'te love.

Anonyme a dit…

sinon tu connais des gens qui ont des vrais prénoms ou pas?