033. Le jour de la marmotte

Papeete, le 2 novembre à 22:22 (heure locale)

Petit condensé de notre emploi du temps de ces dernières vingt-quatre heures :

2 novembre 2008 – 21:45
Dernière soirée dans notre camper-van en Nouvelle-Zélande. Nous dînons à environ 80 km d’Auckland, sur l’une des multiples tables de pique-nique de ce pays. Celle-ci, accolée à un cimetière militaire, est particulièrement charmante. Notre mini-bouteille de gaz nous a lâchés avant l’ébullition de l’eau. Nous avons quand même tenté de plonger quelques pâtes dans l’eau à peine chaude. Résultat : un délicieux mi-cuit de tortellinis à la sauce tomate froide – un mets qui s’assortit parfaitement à un Merlot Jacob’s Creek millésimé 2007, de préférence bu au goulot.

2 novembre 2008 – 22:37
Une fois repus, nous allons nous garer près d’un stade de rugby. Au milieu de la nuit, je pisse sur le goudron depuis le marche-pied du van, les yeux au ciel, apercevant au passage la Croix du Sud au milieu de la Voie Lactée. C’est un moment très agréable.


3 novembre 2008 – 08:32
Nous nous réveillons dans le matin froid et givré. Près du van, ça pue un peu la pisse. Nous prenons le petit-déjeuner sur les gradins du stade désert. Un jeune arrive à pied s’assoit et somnole ; il repart. Une mère et son enfant arrivent en voiture ; la mère envoie l’enfant jouer avec un gros ballon pendant qu’elle se fume un pétard dans la voiture ; ils repartent. Nous repartons aussi.

3 novembre 2008 – 11:11
Nous rendons le van à contrecœur. Une navette nous emmène au terminal international de l’aéroport d’Auckland. Nous enchaînons sur un Big Mac "proudly made in New Zealand" et fièrement arrosé du reste de Merlot. Nous avons trop la classe.


3 novembre 2008 – 15:00
Notre avion décolle pour Papeete.

2 novembre 2008 – 20:50
Nous atterrissons à Papeete. Il fait chaud et moite. Les Tahitiens chantent et dansent pour nous accueillir, en nous offrant des fleurs de tiaré. Tout se passe à la régulière, comme à la télé.


2 novembre 2008 – 22:22
Je commence à rédiger ce texte pour bien me rendre compte que, grâce au miracle des fuseaux horaires et des conventions internationales, nous avons bien vécu deux fois la soirée du 2 novembre 2008. Demain, simplement parce que nous avons franchi d’ouest en est la ligne de changement de date, nous vivrons à nouveau la matinée du 3 novembre 2008.