029. Camper hors de ses positions

Camping gratuit de la plage de Tiéti, près de Poindimié (Nouvelle-Calédonie) – 06:30

Il existe une pierre qu’on appelle la "pierre de lune". Lorsqu’on s’en empare et qu’on la regarde pour la première fois, on ne voit qu’un bloc sombre et terne, lisse et sans grand intérêt. Mais si on observe la pierre de lune à la lumière d’une lampe, en faisant à peine varier l’angle d’observation, alors soudain ça brille, ça flamboie, ça vit.

Sur un tout autre "Caillou" – de très belle taille – nous venons de passer près de trois semaines et c’est le temps qu’il nous aura fallu pour bien en distinguer l’éclat. Les premiers temps, la pluie incessante et le retour à la vie "normale" (articulée autour du triptyque Leader Price – Total – Société Générale) donnaient des airs de grisaille à la Nouvelle-Calédonie. Indépendamment des joies familiales (mon grand-père et sa compagne, les cousins du bout du monde), la déception touristique commençait à poindre. De vagabonds nous étions redevenus sédentaires, car ici nous disposons d’un logement – merci Papi ! C’est très confortable et bien utile, du coup on a tôt fait de se sentir "comme à la maison". Près de Nouméa, nous ne sommes plus deux voyageurs paumés chargés comme des ânes ; près de Nouméa, nous ne sommes que deux Français en France.

Mais comme la pierre de lune, le Caillou a retrouvé ses couleurs. Il aura suffi d’un peu de soleil et d’un peu d’évasion ; il aura suffi de détourner le regard pour changer de regard sur la Grande Terre néo-calédonienne. En clair, il aura suffi de se bouger le cul, de prendre la voiture, d’y fourrer une tente et des duvets, un masque et un tuba, de quitter le Grand Nouméa et de partir vers le nord pendant cinq jours, pour comprendre ce qui fait véritablement le charme de cette île polymorphe.



L'Île aux Canards vue depuis Nouméa


Flèche faîtière sur l'Île aux Canards



La Baie des Tortues



Les pins colonnaires torturés de la Baie des Tortues


Notre campement semi-sauvage


Vaste oiseau des mers...


La cascade de Colnett (Mais où est Ariane ?)


La fameuse "Poule Couveuse" de Hienghène vue sous différents angles

Notre kayak de mer échoué sur la plage de Hienghène


La plage de Hienghène

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai regardé ma brioche à la lumière de ma lampe de bureau ce matin. Ca brille pas mais c'est joli quand même. C'est agréable de s'évader comme ça.