014. Séance de rattrapage

Yogyakarta (Java), samedi 16 août 2008 à 15h

L’air de rien, nous avons déjà passé trois jours pleins sur l’île de Java. Revivons-les ensemble si vous le voulez bien.

Le premier jour, nous avons fait du cheval sur une "mer de sable", au pied du Bromo, un volcan actif mais poussif, à l’est de Java. Certes, les chevaux étaient nains et faméliques, mais notre fière allure était incontestable.



Le deuxième jour, avant l’aube, nous nous sommes perdus dans cette même mer de sable, à pied et munis de lampes torches, avant de grimper au sommet du Bromo, étouffés par les vapeurs de soufre. Puis nous avons fait le tour du cratère en suivant un chemin de crête.



Le troisième jour, après avoir roulé en bus toute la nuit, nous nous sommes retrouvés à Yogyakarta, au centre de Java. Dans un centre commercial, j’ai mangé un Big Mac et les meilleurs donuts de ma vie ; dans un restaurant, Ariane a bu (enfin) son premier jus d’avocat sucré ! L’après-midi, nous avons visité le marché aux oiseaux, un lieu assez effrayant où l’on trouve toutes sortes d’horribles volatiles – notamment des mini-hiboux et des chauves-souris géantes – mais aussi des geckos multicolores, des varans, des iguanes, des serpents, des rongeurs exotiques… Le dimanche, on y organise même des combats de coqs. La promiscuité, la surpopulation animale, la vétusté des échoppes et l’étroitesse des cages… tout cela sent le vieux cirque et le pays pauvre (ce qui tranche avec le luxe des centres commerciaux de "Jogja"). On aime parce que c’est un peu décadent, un peu crado, un peu malsain, mais vivant et tellement exotique ; on aime comme on aime la scène du banquet dans Indiana Jones et le temple maudit ; on aime comme on aime la terre humide découverte sous une pierre plate, grouillant de vers gluants et de mille-pattes.



Enfin, à la nuit tombée, nous avons assisté à un spectacle un peu brouillon de wayang kulit. En gros, c’est du théâtre d’ombres avec des marionnettes en cuir, accompagné d’une musique anharmonique et d’un long récit en javanais – bref, deux heures de plaisir intense. Mais pour pleinement profiter de cet art et ne pas rester sur votre faim, ne vous limitez pas à la version courte aménagée pour les touristes : optez plutôt pour la version traditionnelle qui dure toute la nuit.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et ben, t'as l'air de passer de bons moments!

Unknown a dit…

magnifique!