Mis à part nous et deux grandes blondes au fond, ce bus climatisé ne transporte que des Indonésiens, la plupart visiblement assez aisés. A côté de nous, un jeune Indonésien d’une vingtaine d’années regarde le film de son mariage sur son ordinateur portable dernier cri. Le film ressemble à un véritable reportage télé, avec un générique et tout. Sans contrefaçon, ce garçon porte des chaussures Nike et un survêtement Adidas. Est-il le fils d’un riche businessman javanais ? Que nenni : il est professionnel de football.
Il s’appelle Anggo Julian et joue comme avant-centre dans un club de deuxième division indonésienne. Il revient de trois semaines de vacances à Bali avec deux amis. Nous discutons un bon moment avec eux, dans un mélange approximatif d’indonésien et d’anglais. C’est très cool. Ils nous offrent à boire de l’alcool de coco et on les prend en photo. Anggo Julian me donne même les coordonnées de son agent et je ne comprends pas bien pourquoi : au cas où je serais à la recherche de bons joueurs indonésiens ? au cas où je connaîtrais de bons joueurs voulant jouer en Indonésie ?
C'est le gars à gauche avec une casquette :
J’avais déjà pu tester in vivo le niveau de jeu des footballeurs indonésiens amateurs (modeste rappel des faits ici). Hier soir, j’ai également pu jauger le niveau de jeu des professionnels en regardant un match de championnat à la télé et j’avais un peu l’impression qu’ils filmaient avec de gros moyens techniques une demi-finale de Coupe du Roussillon. Si vous êtes un jeune footballeur potable de niveau "division d’honneur", il est peut-être encore temps pour vous d’aller faire une carrière pro en Indonésie.
PS : Je viens d'apprendre une excellente nouvelle par la presse locale et je suis ravi.
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